Le CICNU met en place un système de suivi et de gestion du RST de la CITES pour une plus grande efficacité
Le CICNU a lancé un projet avec le Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) en février 2020 pour développer un système de suivi et de gestion d’un processus CITES de base avec une solution basée sur le cloud.
La CITES est un accord international entre les gouvernements. Son objectif est de veiller à ce que le commerce international de spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas leur survie. Ce nouveau système, conçu, développé, hébergé et géré par UNICC, optimise les procédures d’examen du commerce significatif (RST) de la CITES.
La procédure CITES d’examen du commerce significatif (RST) a été conçue pour identifier les espèces susceptibles de faire l’objet d’un commerce international non durable et pour identifier les problèmes et les solutions concernant la mise en œuvre effective de la convention.
Résolution CITES Conf. 12.8
Le processus RST identifie les espèces susceptibles de faire l’objet d’un commerce international non durable et formule des recommandations et des solutions pour résoudre le problème. Le système fournit une base de données pour le suivi de ces cas de RST. L’importance d’un système de suivi et de gestion des RST correctement développé et mis en œuvre est cruciale pour les efforts de la CITES visant à réglementer le commerce transfrontalier d’animaux et de plantes sauvages entre les pays.
La valeur de la fourniture par le CICNU du système de suivi et de gestion des RST de la CITES est ancrée dans les objectifs de développement durable des Nations unies, en particulier ceux qui concernent la biodiversité (objectifs 14 et 15) et les partenariats internationaux (objectif 17).
Le système de suivi et de gestion de RST est également un outil essentiel qui aide les parties à la CITES à suivre le processus de RST et fournit une plateforme de communication facile à utiliser.
Caractéristiques principales
Le système de suivi et de gestion de RST comprend un résumé des détails et du statut de tous les cas d’ERS en cours, toutes les recommandations du comité CITES pour les animaux ou les plantes (selon l’espèce) ou du comité permanent de la CITES adressées à la partie concernée, et la correspondance entre cette partie et le secrétariat de la CITES.
Le système offre une plus grande transparence dans le processus et permet aux parties soumises au processus RST, ainsi qu’aux autres utilisateurs intéressés, de suivre l’état d’avancement des recommandations et de recevoir des alertes sur les actions en cours. Il fournit également un portail permettant aux Parties de communiquer avec le Secrétariat de la CITES sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ces recommandations.
Pour le système CITES RST, nous avons suivi une approche en deux phases. La première phase s’est concentrée sur la collecte des besoins détaillés, l’analyse et la conception. Les maquettes du système et la solution proposée ont été présentées aux parties prenantes, y compris aux membres de la Conférence des Parties (CdP). La deuxième phase a suivi un processus de développement Agile avec une excellente validation du Secrétariat CITES.
Gianluca Nuzzo, Chef de l’équipe de Livraison des Applications, CICNU
Le système de suivi et de gestion du RST a été développé à l’aide d’une solution/approche technologique « best-of-breed » et conformément à la conception choisie. Ça utilise des solutions et des cadres open-source largement reconnus, sélectionnés en fonction des exigences spécifiques de l’application. Le système est présenté dans un design convivial, moderne et intuitif. Découvrez le système de suivi et de gestion RST ici : https://rst.cites.org/public.
À propos de CITES
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) est un accord international conclu entre les gouvernements. Son objectif est de veiller à ce que le commerce international de spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas leur survie.
Chaque année, le commerce international d’espèces sauvages est estimé à des milliards de dollars et concerne des centaines de millions de spécimens de plantes et d’animaux. Le commerce est diversifié, allant des animaux et plantes vivants à une vaste gamme de produits dérivés de la faune et de la flore, y compris des produits alimentaires, des articles en cuir exotique, des instruments de musique en bois, du bois d’œuvre, des curiosités touristiques et des médicaments.
Les niveaux d’exploitation de certaines espèces animales et végétales sont élevés et leur commerce, associé à d’autres facteurs tels que la perte d’habitat, est susceptible d’appauvrir fortement leurs populations et même de conduire certaines espèces au bord de l’extinction. De nombreuses espèces sauvages commercialisées ne sont pas menacées, mais l’existence d’un accord visant à garantir la durabilité du commerce est importante pour préserver ces ressources à l’avenir.
Le commerce d’animaux et de plantes sauvages étant transfrontalier, sa réglementation nécessite une coopération internationale pour préserver certaines espèces de la surexploitation. CITES a été conçue dans l’esprit d’une telle coopération. Aujourd’hui, elle accorde différents degrés de protection à plus de 35 000 espèces d’animaux et de plantes, qu’elles soient commercialisées sous forme de spécimens vivants, de manteaux de fourrure ou d’herbes séchées.
CITES est un accord international auquel les États et les organisations régionales d’intégration économique adhèrent volontairement. Les États qui ont accepté d’être liés par la convention (« adhéré » à la CITES) sont appelés « parties ». Bien que la CITES soit juridiquement contraignante pour les parties – en d’autres termes, elles doivent mettre en œuvre la convention – elle ne se substitue pas aux lois nationales. Elle fournit plutôt un cadre à respecter par chaque partie, qui doit adopter sa propre législation interne pour garantir la mise en œuvre de la CITES au niveau national. Depuis de nombreuses années, la CITES fait partie des accords de conservation qui comptent le plus grand nombre de membres, avec aujourd’hui 184 parties.
Plus de 38 700 espèces – dont environ 5 950 espèces animales et 32 800 espèces végétales – sont protégées par la CITES contre la surexploitation due au commerce international. Elles sont inscrits dans trois annexes de la CITES. Les espèces sont regroupées dans les annexes en fonction de la menace qu’elles représentent pour le commerce international. Ils comprennent des groupes entiers, tels que les primates, les cétacés (baleines, dauphins et marsouins), les tortues de mer, les perroquets, les coraux, les cactus et les orchidées. Mais dans certains cas, seule une sous-espèce ou une population géographiquement distincte d’une espèce (par exemple la population d’un seul pays) est répertoriée.